Ces 55 jours qui ont changé le marché de la pomme de terre… La France connaît une situation inédite avec l’arrivée de la pandémie Covid-19. Au mois de février, nous n’avions pas encore pris la mesure des conséquences sur les marchés. La pomme de terre n’a pas été épargnée. Nous étions dans un marché de repli, très calme après 6 mois de ventes avec des prix tout à fait acceptables.
Après le confinement annoncé le 17 mars les conditionneurs ont dû répondre à une plus demande des consommateurs de la grande distribution. Dans les centres de conditionnement il y a eu beaucoup de pression. Avec l’absentéisme, les droits de retrait, l’énervement des chauffeurs, la distanciation sociale et les restrictions de camions, c’était difficile d’assurer.
Les prix tirés vers le haut
Le secteur agroalimentaire s’est montré très fort et courageux. Il y a des gagnants et des perdants, le marché du frais avec la demande, les prix ont été tirés vers le haut, le côté perdant avec la fermeture des restaurants, fast-foods, cantines, usines, bateaux croisières, les pommes de terre pour la transformation, n’ont pas eu de débouchés, si ce n’est que l’alimentation animale ou biogaz à vil prix. L’industrie européenne subit une grande perte pour le moment.
Dans l’inconnu pour l’avenir du marché
Après les fêtes pascales, le marché s’est calmé, il manque toujours des produits de bonne qualité pour la grande distribution. Nous devrions avoir assez de pommes de terre pour faire la jointure avec les nouvelles.
L’Italie a basculé sur la pomme de terre de Sicile, l’Espagne a commencé dans certaines régions. La campagne n’étant pas tout à fait terminée, nous sommes encore dans l’inconnu du tournant que prendra le marché.