2022

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2022, Chroniques de marché

Chronique de marché pomme de terre novembre 2022

Auteur de publication : Frédéric Laviron-Roussineau SA Chronique de marché pomme de terre janvier 2023 Toutes les chroniques de marché Télécharger le pdf de la chronique Rarement dans l’histoire du marché du frais que je partage avec toi, tu ne m’auras laissé aussi dubitatif… Je ne sais trop quoi penser de toi : ta production européenne fut limitée et pourtant je t’exporte à un rythme soutenu en début de campagne vers nos marchés traditionnels et pays de l’est dont la demande n’a pas faibli ; tout pourrait me laisser croire que, cette année encore, ce sera ton année et ton prix reste élevé ; tant mieux ! Mais tu me caches quelque chose… Regarde-moi par tes lenticelles. Ta qualité est loin d’être exceptionnelle. Depuis plus d’un mois, la palette de tes prix sur le marché du frais n’a fait que s’élargir. Je me suis vite aperçu que la demande en qualité intermédiaire était plutôt faible et qu’au regard de mes coûts de stockage, je devais vite me débarrasser de toi. Les transformateurs te courtisent pour la prochaine campagne et leur hotte fut bien pleine à Noël. De ce fait, je ne sais plus quoi planter : plants ? frais ? industrie ? Et ce qui était une réalité l’année dernière devient une vraie tendance cette année ; ta consommation en frais marque à nouveau le pas. Les contraintes techniques et environnementales qui pèsent sur ta production (moins de phytos), la difficulté et les coûts quelquefois astronomiques pour maintenir ta qualité en frigo et enfin le risque que tu représentes en termes de marché par rapport à d’autres cultures, tout cela réuni, peut amener un changement profond du visage de ta production. Mais cher tubercule, puisque c’est à toi que je parle, je crois en toi et sache que les idées ne manquent pas pour t’adapter, car tes atouts sont exceptionnels : produit de première nécessité plébiscité par le consommateur, au vaste marché, à la recherche variétale dynamique. Tu me fais un peu penser à un bateau dans la tempête… mais le capitaine est un expert et connaît la mer. Alors bon vent en 2023 ! Bonne et heureuse année à vous.

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Chronique de marché pomme de terre septembre 2022

Auteur de publication : Jean-Marc Storper – SARL Maison Mendel Chronique de marché pomme de terre septembre 2022 Toutes les chroniques de marché La voici, l’année de sécheresse qui rappelle aux plus anciens la fameuse année 1976. La revanche des irrigants, qui semblent plutôt bien s’en tirer, sur les non-irrigants qui voient se réduire les rendements comme peau de chagrin, selon les régions et la pluviométrie. Rajoutons une inflation galopante, de tous les intrants, produits phytosanitaires, matériels… Et des délais d’approvisionnement toujours plus longs. Et comme si ce n’était pas suffisant, une crise inédite de l’énergie, sans précédent, qui touche de plein fouetles stations d’emballage et surtout l’industrie. Dans ce contexte, les prix sont historiquement hauts pour une période de récolte et surtout dans les polyvalentes et fritables en 7,5, d’origine Beauce,Champagne ou Picardie, avec du calibre qui sera recherché tout au long de l’année. Les rendements sont moindres, les producteurs ont de la place dans leurs frigos. Confiants dans le marché, ils retardent les ventes, espérant l’Amérique. Mais le bonheur n’est pas toujours pour demain !Et plus les prix sont hauts, plus l’espérance de gains après stockage se réduit. Prudence… Des prix trop hauts attirent bien souvent des intervenants extérieurs et une importation massive comme dans une certaine année 76…L’industrie va-t-elle savoir répercuter ses coûts ? Aura-t-on suffisamment d’énergie cet hiver ? Et aura-t-on ou pas un vrai hiver ? Bien malin celui qui peut prévoir l’évolution du marché dans ce contexte inédit. Un conseil, surtout sélectionner ses acheteurs qui, vu les sommes engagées, doivent être des plus solvables. Cela reste le nerf de la guerre !Bonne saison à tous ! Télécharger le pdf de la chronique

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Chronique de marché pomme de terre mai 2022

Auteur de publication :Silvana Paolozzi – Ets Jacques Albert Chronique de marché pomme de terre mai 2022 Toutes les chroniques de marché En cette campagne, sous le spectre de la guerre qui semble avoir mis un frein sur les ventes, la demande industrielle est restée cependant très ferme sur le marché. Après le grand calme du premier trimestre le dynamisme est enfin revenu, un bon courant d’affaires est présent sur les pays de l’Est, l’Espagne, l’Allemagne. Dans la continuité de cette fin de campagne, le marché reste actuellement actif avec l’Italie qui semble sur la fin y porter plus d’intérêt. Hélas, on racle les fondsde tiroir mais la qualité n’est plus au rendez-vous, les lots de pommes de terre de bonne qualité se font rares. Les prix sont à la hausse en raison de la rareté du produit mais il faut prendre conscience que les prix n’ont pas vraiment décollé cette campagne ; en cause notamment, ce niveau de qualité qui ne correspond plus à certains marchés devenus de plus en plus exigeants. Les pronostics pour cette nouvelle campagne se montrent un peu plus optimistes : en effet, le NEPG indique une baisse des emblavements d’environ 10 %, sans compter que la guerre en Ukraine peut réserver des surprises. Il y a aussi le grand suspense, “la sécheresse”, qui nous guette et nous inquiète, car certains départements sont déjà en alerte avec un printemps sans réserve hivernale pour permettre de lutter contre celle-ci. L’année s’annonce ainsi avec de grands bouleversements et des remises en question pour certains, compte tenu des augmentations énergétiques, de la situation politique, économique et climatique. Télécharger le pdf de la chronique

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Chronique de marché pomme de terre mars 2022

Auteur de publication : Jérôme Bonnier – J B Grains SARL Chronique de marché pomme de terre mars 2022 Toutes les chroniques de marché Les professionnels doivent se réinventer tous les ans : il y a eu le covid puis le télétravail, le Brexit, l’année de repos des terres en Israël et désormais, le conflit en Ukraine. Avec toutes ces perturbations, la filière a bien du mal à retrouver un élan. Le conflit en Ukraine fait prendre conscience que notre modèle globalisé de profit, prôné par les géants, peut s’écrouler en un claquement de doigts. Matières premières, gaz, bois, grain, huile, intrants, semences… bien des matières indispensables à notre équilibre passent ou viennent de ce pays. Notre modèle économique d’approvisionnement à bon marché s’effondre. Les producteurs se retrouvent confrontés à un choix économique majeur pour la survie de leurs exploitations : produire des légumes gourmands en main-d’oeuvre (difficile à trouver), matériel, temps, énergie pour la production et la transformation ou se reporter sur des céréales bien rémunérées. Pour certains, le choix a été très vite trouvé, avec la pomme de terre d’industrie et le grain. Prix plus rémunérateurs, conditions de stockage simple et critères de qualité plus souples, les surfaces dédiées à l’industrie progressent et celles dédiées au marché du frais devraient être en baisse. Les exigences de qualité de ce débouché étant de plus en plus draconiennes et de moins en moins rémunératrices, il n’est pas impossible que l’offre se réduise, entraînant un prix de marché plus soutenu, voire très soutenu. En attendant, les ventes en GMS stagnent ou régressent, nos clients espagnols, et italiens importent moins, l’Italie augmente légèrement… Reste à voir l’impact du coût des carburants sur cesdestinations. Si les Ukrainiens ne sèment pas de pommes de terre, ni d’oignons et encore moins de tournesol, tout notre modèle risque d’être très fortement remisen question. Les plantations de primeurs françaises sont en cours de réalisation. Les premières bretonnes devraient arriver vers le 1er juin. Il est signalé des plantations également en Beauce à mi-mars. Soyons positifs : les populations, déplacées ou non, devront être nourries et la pomme de terre fait tout de même parti de l’alimentation de base. Compte tenu de ces changements, il risque d’y avoir du sport pour trouver des pommes de terre sur le marché libre la saison prochaine. Télécharger le pdf de la chronique

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Chronique de marché pomme de terre janvier 2022

Auteur de publication : Frédéric Laviron – Roussineau SA Chronique de marché pomme de terre janvier 2022 Toutes les chroniques de marché Une chose est certaine: la production française de pomme de terre fraîche fut, en volume, correcte. Partant de ce constat, nous connaissons bien l’adage: « Avant Noël, je peux vendre des pommes de terre ; après Noël, je dois vendre des pommes de terre ». Réactivité de la filière ? Si nous pouvons nous réjouir de la réactivité de la filière à répondre aux attentes de la nouvelle clientèle des pays de l’Est, il n’en reste pas moins que nous restons en deçà de nos volumes sur nos marchés traditionnels et partenaires de la péninsule ibérique, exigeant une haute qualité de tubercule dans un contexte de baisse de consommation. Certes, les volumes exportés enregistrent des niveaux soutenus et j’estime que cela devrait perdurer sur les prochains mois vers l’Est, toujours dans l’attente d’ouverture de nouveaux marchés tels que la Pologne ou la République tchèque, tant que la pomme de terre primeur grecque, égyptienne, d’Israël et bien entendu espagnole ne viennent donner un sérieux coup de frein à notre élan. Ne pas relâcher nos efforts pour les prochaines récoltes Non, mon inquiétude tient surtout au fait qu’il ne faut pas relâcher notre effort et que les perspectives pour les prochaines récoltes sont hypothétiques. Au regard des dernières années, nous constatons que la demande est concentrée sur des produits de haute qualité, lavables et qu’à moins d’incidents climatiques (comme c’est le cas cette année à l’Est), nous en sommes réduits à produire, travailler et vendre uniquement ce type de qualitéet de produits.Quid d’un produit de second choix? Bon nombre d’agriculteurs aujourd’hui s’interrogent sur le basculement de tout ou partie de leur emblavement vers des productions plus rémunératrices ou plus sûres comme les céréales, le maïs et bien entendu, la pomme de terre de transformation. Les contraintes techniques qui pèsent sur la production, la difficulté de maintenir des pommes de terre en frigo, les certifications qui s’accumulent, l’exigence de qualité…, tout cela réuni, amène un changement profond du visage de la production à l’avenir à tous les échelons de la filière.