Si le printemps annonce les premiers arrivages de pommes de terre primeur d’Égypte et d‘Israël, force est de constater que tous les opérateurs ont encore la tête dans le guidon afin de commercialiser les stocks en frigo, la complexité essentielle étant d’avoir une continuité de qualité et de livraison avec son client. Si bien entendu les beaux lots lavables sans défauts majeurs devraient se voir toujours valorisés jusqu’à la fin mai, nous constatons toujours une certaine inertie et un certain manque de dynamisme, marqueur annuel de la difficulté de trouver le bon rapport qualité-prix dans un contexte de prix élevés.
Une baisse de la consommation de pommes de terre en Europe ?
La fin de campagne devrait nous apporter encore son petit lot d’incertitudes mais je garde à l’esprit qu’un marché est toujours plus difficile à appréhender quand les prix sont élevés. Peut-on déjà dresser un premier bilan de campagne? Les pays de l’Est, l’Allemagne et l’Italie n’ont été que peu présents aux achats. L’Allemagne et la Pologne ont même été nos concurrents sur l’Italie, proposant certes des qualités moindres mais des prix beaucoup plus attractifs. Si on remarque une baisse de la consommation de pommes de terre fraîches en Europe, les conditionneurs français ont principalement travaillé sur les appels d’offres promotionnels, sans grand éclat.L’Europe, les pommes de terre et sa consommation
La France reste le principal partenaire commercial de l’Espagne et du Portugal malgré la concurrence des Pays-Bas offrant des pommes de terre moins chères et une logistique serrée. En ce qui concerne la campagne de plants, il reste peu de quantités disponibles en variétés pour la consommation et plus du tout pour la transformation. Les livraisons sont en cours.