Chronique de marché pomme de terre janvier 2020
N’avions-nous pas pensé que la production française, plutôt en dessous des moyennes annuelles, allait amener le secteur industriel à se positionner pour combler un déficit? N’avons-nous pas pensé que nous n’aurions aucune peine à vendre toute notre production? Il n’en est rien ou pas grand-chose.
Etudier les demandes
À ce jour, les stocks sont encore bien pleins et une certaine inquiétude se lit sur les visages, cette fameuse inquiétude née de l’incertitude. Certes les prix constatés sont tout à fait attractifs mais pour quelle qualité? L’exceptionnelle. Les conditions chaudes de culture ont conduit à un vieillissement plus rapide des tubercules et l’écart entre l’exigence qualitative des acheteurs et la réalité des lots ne cesse de grandir, donnant place à un certain attentisme et un manque de dynamisme.
La mise en place de surfaces de production plus importantes dans les régions précoces notamment au sud Espagne, ajoutée à une tendance lourde de consommer “local” me laisse penser que la campagne ne durera pas aussi longtemps que les impôts! Il n’en reste pas moins que la demande est présente, notamment sur la Grèce ou la Roumanie et qu’il nous faut étudier toutes les demandes.
Une nouvelle année brulante
Les sujets brûlants ne manqueront pas d’animer cette nouvelle année: alternatives au CIPC, variétés à plus forte dormance, arrêt d ‘insecticide et plus généralement la qualité sanitaire de notre production vis-à-vis de la pression des virus et des taupins… Néanmoins, je me joins à mes collègues courtiers du SNCPT pour vous souhaiter une excellente année.