Chronique de marché pomme de terre septembre 2017

Auteur de publication : Christelle Denis – SARL D.Vegetables

Chronique de marché pomme de terre septembre 2017

Depuis 2014, les producteurs français sont mis en garde : « n’augmentez pas vos surfaces de production pour le marché du frais ». Recommandation vaine et ce qui devait arriver est arrivé en 2017 : plus de surfaces et des rendements globalement supérieurs de 10 à 15 %.

Quelques news Pommes de Terre

Les rendements limités des récoltes 2015 ; 2016 se sont traduits par des prix en hausse en 2015, complètement irréalistes en 2016. Et patatras ! Disparition de certains acheteurs, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni, Pays de l’Est… Ils on préféré acheter des pommes de terre plutôt que des pépites d’or. Le commerce est simple. Il est basé sur la relation de confiance et le gagnant gagnant. Il faut bien reconnaître que si nous avons perdu nos amis italiens depuis deux ans, c’est qu’ils commencent à s’inspirer du modèle français, terroir et productions locales.

Pour la consommation courante ils ont préféré se fournir en Allemagne. Les Anglais ont commercé avec les Belges et les Hollandais, un peu avec les Allemands où la tonne était 80 à 100 € moins chère en moyenne Tous ces volumes que nous n’avons pas vendus correspondent aux frigos encore pleins en mai dans les grandes plaines et la misère au bout du chemin… À quand une prime à la casse pour les vieux stocks!

Les primeuristes et la qualité

Les primeuristes qui travaillent le goût et la qualité en ont été pour leurs frais. Ventes de début de saison en chute libre, GMS sous la pression des principaux metteurs en marché français qui souhaitaient vider leurs stocks de vieilles pommes de terre et un recul de plusieurs semaines de mise en rayon de toutes ces merveilleuses primeurs de nos terroirs français. Avec du retard, les primeuristes ont presque réussi à écouler leur production. Rappelons que la primeur sert de référence pour le prix de la campagne à venir: Force est de constater que cette année, c’est le fiasco.

Des prix bas sur le marché

Restons optimistes, intégrons que la pomme de terre reste présente dans nos assiettes mais en plus petite quantité, la rareté et le goût sont privilégiés. Les prix sont tellement bas que l’Afrique, les Pays de l’Est, questionnent et vont peut-être acheter. Des volumes vont partir en Europe du Sud lorsque les difficultés de logistique seront résolues. Profitons de ces opportunités, même si les prix sont très faibles, pour faire partir tous les excédents