Chronique de marché pomme de terre mai 2021

Auteur de publication : Silvana Paolozzi – Ets Jacques Albert

Chronique de marché pomme de terre mai 2021

Nous voici parvenus au terme d’une année qui est restée, sur la longueur, très difficile et non fluide: en cause, les restrictions sanitaires, la fermeture des restaurants, l’absence de toutes manifestations et de fêtes, ce qui nous a lourdement impactés.
Avec la levée de celles-ci depuis ces dernières semaines, l’espoir renaît de retrouver enfin un terrain commercial plus normal et plus sain. Pour le moment, les achats à l’industrie s’intensifient et les prix sont en hausses.

La France et l’Europe : le marché

À l’export, la fin de campagne se fait sentir, l’Italie n’est pas aux achats, pas plus que l’Europe de l’Est. Les semis sont presque tous terminés, dans de bonnes conditions mais sous des températures froides. Les pommes de terre importées d’Égypte et d’Israël ont de bons prix grâce à la forte demande de l’Italie et de l’Espagne, pays qui d’habitudes n’achètent pas. En France, nous pourrions vendre davantage en ce moment, mais nous manquons cruellement de pommes de terre de qualité.

La demande est bien là, mais les Italiens et les Espagnols ne recherchent que des produits de haute qualité et nous souffrons pour vendre des pommes de terre qui présentent cette année de nombreux défauts.

Certes, le retrait du CIPC et le temps d’adaptation aux nouveaux anti germinatifs y sont pour quelque chose. Mais peut-être faut-il y prêter plus d’attention car, sans la qualité, nous perdons des volumes ainsi que nos clients historiques et ne pouvons prétendre à des prix qui couvrent les coûts de production.

Dans l’inconnu pour l’avenir du marché

Le NEPG annonce des emblavements en baisse de l’ordre de 3 à 5 %, c’est la première année depuis longtemps, ceux-ci étaient toujours en progression. Ils nous restent qu’à espérer une bonne reprise et de meilleures conditions pour la campagne à venir.