Chronique de marché pomme de terre septembre 2021

Auteur de publication : Jean-Marc Storper – SARL Maison Mendel

Chronique de marché pomme de terre septembre 2021

Après une première partie de cycle trop humide marquée par des excès d’eau et une grosse pression mildiou rarement égalée, nous voilà en fin de cycle dans le sec, à tel point que bien souvent l’irrigation est nécessaire pour arracher

L’impact du climat

Le dérèglement climatique, ou plutôt la brutalité climatique, nous réserve certainement, selon les variétés et les bassins de productions, tous genres de surprises (cœurs creux dans les gros calibres, crevassées, fendues, rouille, gales en tous genres, mildiou, erwinia, bactéries, etc.). À noter de grandes disparités selon les parcelles, et bien souvent dans les mêmes parcelles en termes de rendement et qualité. Quoi qu’il en soit, cette saison humide a déclenché le budget phytosanitaire comme jamais. Dans quelles conditions saurons-nous arracher, et quelles quantités réelles seront conservables, commercialisables et en quelle catégorie? Réponse: pas avant fin novembre, comme toujours. Selon les problèmes de conservation, les lots douteux risquent d’alourdir le marché dans une grosse première partie de saison.

La stratégie des autres pays

Sur le marché domestique, les nostalgiques des promos de rentrée en Bintje pour la mise en cave ont beaucoup de mal à réaliser que la Bintje se raréfie. Et la rareté d’un produit entraîne toujours une pression sur le prix. Du côté export, les pays de l’Est sont particulièrement tôt aux achats. Les Italiens qui ont souffert eux de la sécheresse sont aussi très attentifs et seront à n’en pas douter de la partie. Les Espagnols, qui semblent plus pourvus, commencent timidement les achats en non lavées, mais discutent sacrément les prix. Bonne saison à tous!